Une alternative au centre commercial sur le site du Macumba
Des jeunes trentenaires dévoilent le projet Naturoscope et la création d’un centre de loisirs, culturel et scientifique en lieu et place du centre commercial prévu sur le site de l’ancienne discothèque « Macumba ». Quoi qu’il en soit, le projet choisi devrait faire gagner en attractivité à la région. C’est donc le moment d’acheter un appartement à Saint-Julien !
La genèse d’un projet de centre commercial controversé
Après la fermeture de la discothèque « Macumba » en 2015, l’ensemble des bâtiments et terrains que comptait le site situé à Saint-Julien-en-Genevois a été racheté par Migros en 2017 avec le projet d’y implanter un centre commercial hybride.
L’objectif était de compléter l’offre du Vitam voisin en amenant une centaine de nouvelles enseignes commerciales sur 70 000 m² en partenariat avec Westfield-Unibail-Rodamco, un géant de l’immobilier commercial. Un projet évalué à 100 millions d’euros.
Une pétition en ligne sur le site Mes Opinions a été lancée contre ce projet début juin par plusieurs techniciens, entrepreneurs et artistes de Haute-Savoie et du Genevois dont Nicole Méliora et Kai.
En effet, le projet s’inscrit dans une démarche opposée au moratoire sur les nouvelles zones commerciales en périphérie des villes approuvé en juin par Emmanuel Macron. De plus, il pose de nombreux problèmes environnementaux, économiques et sociaux. La pétition vise à rassembler au moins 10 000 signataires début septembre pour pouvoir aller plus loin et présenter le projet alternatif à Migros et à la région.
Le projet alternatif : le « Naturoscope »
Le « Naturoscope » est un espace vivant, de divertissement et de pédagogie centré autour de la nature, ouvert et permettant les interactions à tout âge. Il a pour vocation de devenir un pôle culturel et artistique européen.
Ce projet s’inspire de « l’Eden Project », un jardin botanique sous bulle implanté dans une vaste carrière d’argile désaffectée en Cornouailles.
Il sera composé de trois espaces. Ils accueilleraient :
- Pour le premier : un planétarium où des films à 360º seront projetés sous un dôme de 10 mètres de diamètre et une piste de danse « électro » ;
- Pour le deuxième : une serre avec un jardin méditerranéen et une halle de concert avec hologramme ;
- Pour le troisième : une autre serre avec un jardin botanique et un espace polyvalent dédié au bien-être.
Ce projet permettra en outre la création :
- De 200 emplois artistiques, techniques et artisanaux ;
- D’une entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS) en collaboration avec Migros, l’UCPA et les artisans et les habitants de la région ;
- D’un espace consacré à 90 % à la vente d’expériences et de loisirs et à 10 % à la vente de produits artistiques et artisanaux.
Le projet inclut une estimation réaliste du financement :
- 20 à 40 % subventions régionales, nationales et européennes ;
- 5 à 10 % de financement participatif ;
- 20 à 40 % de prêts de Finansol ;
- 20 à 40 % de prêts du secteur privé.
Le projet vise un bilan carbone très faible, notamment grâce à l’utilisation de matériaux renouvelables. Le coût total sera compris entre 20 et 30 millions d’euros, soit le tiers du prix du projet concurrent.
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